Burn-out

Exceptionnellement aujourd’hui, un petit article sans les élèves, les profs, la photocopieuse, le proviseur, le self... Pas les acteurs habituels, pas les décors que tout le monde connaît, ou peut imaginer depuis son expérience personnelle.

Ce matin, comme hier, en fait, je suis dans mon lit. Il est 10h50, je suis censé être en deuxième heure avec mes 1STMG3. Deuxième heure, après la récré, pile au milieu du créneau de cours : à l’heure qu’il est, ils seraient calmés après le retour en classe, apathiques, résignés à l’idée des 45 minutes assommantes qui les attendent avant de courir au self. Au lieu de ça, je suis chez moi. J’ai échappé à la course habituelle, les 1h20 de l’angoisse, la cohue de Gare du Nord. Je les imagine heureux de l’annonce qu’ils échappent à leurs 2h de français habituelles (« Oh putain ! le prof, il est pas là ! – Il est pas là ?! Trop biiiiiiiiiiiiiiiiien ! »), puis le contre-coup de l’ennui, le petit coup de blues du faire-néant, et leurs mines amorphes penchées sur leurs snapchat. Grosses réjouissances, jour de liesse et repos pour tout le monde ! Moi, je me sens comme la dernière des merdes.

Je sais bien ce que je vais me prendre, la tempête de réprobation, l’ouragan de ceux qui jugent. Qu’on se le dise, je ne suis pas fier de ce que je suis en train de faire : je me sens comme un imposteur, un traître et un lâche. Rien que ça ! Mais voilà, je suis à bout. C’est aussi con que ça. Complètement, irrémédiablement à bout. « Au bout de ma vie », comme disaient mes élèves de l’an dernier. Ça va si vite.

Hier matin, le réveil a sonné comme d’habitude à 5h45. Comme d’habitude, je l’ai éteint, j’ai attendu le rappel. Mais je n’ai pas réussi à me lever. C’était comme un poing qui me maintenait contre le matelas, comme si la force de gravité avait doublé. Ça fait des semaines que je peine à me lever, et que j’ai la gerbe au moment de franchir le pas de la porte. La force qu’il me faut pour attraper mon train me manque : j’en suis épuisé, essoufflé d’avance, avant même que la journée ne commence. J’ignore à quel moment et surtout comment mon enthousiasme de ce bahut a pu se muer en cette sensation persistante d’être vidé de toute forme d’énergie : tout me paraît épuisant et insurmontable.

J’ai l’impression d’avoir tout donné, d’avoir brûlé tout mon carburant et de ne plus savoir où en récupérer. J’espérais bêtement que les vacances arrangeraient les choses. Raté.

Il y a un écart considérable entre mon heure de réveil et celle de mon lycée. 8h : arrivée de la concierge à la loge et ouverture de ce qui tient lieu de standard téléphonique. Il faut plutôt attendre 8h10 pour espérer avoir le secrétariat. Ça m’a laissé 2 bonnes heures à scruter le plafond, regarder les minutes qui passent, me dire d’abord que je serais en retard, un peu, beaucoup. J’ai finalement appelé et me suis entendu annoncer que je ne viendrai pas. Cette transgression sans maladie qui viendrait la justifier… ça m’a donné l’impression grisante et terrifiante de « sécher ». J’ai commencé à lister toutes les raisons pour lesquelles je n’y arrive plus.

Mon amie G., qui est elle-même professeure, me serine depuis des semaines qu’il faut peut-être que je me mette en arrêt. Elle parle de « burn-out ». Le mot est à la mode, et pour le coup commode. On dirait que l’épidémie se répand à mesure que le terme devient usuel. Des conneries, même pas de traduction française, pour une maladie bien hype. Je n’y crois pas trop. C’est vrai, après tout : je suis chanceux ! j’adore mes élèves, je me sens à ma place devant mes classes, j’adore les séquences que j’ai mis en place… C’est juste ce foutu trajet, ces heures en plus avec les classes dédoublées…

Cette année, je me retrouve avec des heures sup. Pas trop le choix à vrai dire, j’aurais sans doute préféré attendre d’être plus à l’aise avec le métier : mais mes collègues tenaient à cette répartition d’heures. Si je n’acceptais pas, elles ne pourraient pas se faire l’emploi du temps de leurs rêves. Je n’allais pas me les mettre à dos dès la première réunion. De toute façon, l’an dernier s’était tellement bien passé : j’étais en appétit de nouvelles expériences, en désir de donner plus. Mais je crois que je me suis bien fait avoir.

Un service de 21h, dans l’éducation Nationale, c’est lourd. Je sais qu’on dit que les profs sont des feignasses, et que 21h, ça paraît bien maigre en comparaison des fameuses 35h. Mais on oublie quand même le temps nécessaire à la préparation des cours, surtout pour un débutant, et celui, écrasant, consacré à la correction des copies. On oublie aussi que les heures passées à parler non stop, penser à ce qu’on dit, contrôler 25 adolescents difficiles ne sont pas des heures assis derrière un bureau à pouvoir se permettre des luxes tout simples tel qu’être parfois « dans la lune ». Si on ajoute à ça une vie passée dans les transports à cause d’une affectation dans une ville qu’on n’a jamais demandée, ça donne un vague aperçu du marathon que peut être une semaine ordinaire.

Mes chers collègues ont le même nombre d’heures que moi, mais ils n’ont pas la même « répartition ». Je n’ai pas deux classes du même niveau : cela signifie basiquement que je n’ai pas l’occasion de faire deux fois le même cours, contrairement à elles.

Au début, ça allait. Le sentiment d’être submergé n’était pas nouveau. Le plus dur a sans doute été de devoir assumer ma charge de prof principal dans une classe aussi problématique que ma 2nde6. Des nuits entières à rêver des élèves, des parents… Et puis les semaines ont passé sans que l’impression de courir après le temps, après l’énergie ne se dissipe. Le plus dur à vivre, c’est l’impression de faire des cours de merde. Et cette certitude que personne ne peut comprendre. Impossible d’en parler à qui que ce soit. Je ne suis pas vraiment proche des autres profs de sciences humaines, et finalement, en fonction des matières, nous n’avons pas la même charge de travail.

Hors de question d’en parler à mes collègues de lettres : je suis le seul certifié de l’équipe, je n’ai pas besoin d’ajouter un aveu d’incompétence, et il y a toujours, de manière latente, cette petite compétition intestine pour « qui sera le meilleur prof ? », prononcé dans des équipes sans hiérarchie, et chez des gens qui n’ont jamais quitté l’école. Il n’y a pas de RH dans l’éducation nationale. Personne pour vous dire que c’est bien ce que vous faites, que vous faites du bon boulot, qu’il faut continuer comme ça, à part de temps en temps un inspecteur de qui dépend votre avancement, et qui ne vous juge que sur une heure de cours, préparée en amont. C’est un ami manager qui m’a fait remarquer ça. On le dit bien aux élèves : mais personne ne nous signe un bulletin trimestriel, à nous.

Cette solitude peut vite devenir écrasante. Au fur et à mesure, je me suis senti trop fatigué pour être efficace : la conséquence a été que j’avais le sentiment d’être confus et de peiner à me faire comprendre des élèves. J’ai eu l’impression de me mettre de plus en plus souvent à improviser, à broder, à faire du bricolage. Le pire, sans doute, a été de me rendre compte que, petit à petit, je devenais agressif. Quelle frustration de savoir ce que je veux leur dire et de ne pas me faire entendre ! De voir aussi les montagnes de travail abattues pour fournir un cours décent auquel je ne les sens pas adhérer ! Je me suis montré de plus en plus impatient, supportant de moins en moins leurs manquements, leur inattention, leur absence de travail personnel foutant allégrement en l’air des séances entières. Pourquoi donnaient-ils raison à tous leurs détracteurs ? pourquoi ne me laissaient-ils pas les aider ? pourquoi ne me donnaient-ils pas au moins un petit coup de main ? L’impuissance. Le sentiment de ne servir strictement à rien. La certitude que j’étais en train de crever, à petit feu.

Alors hier matin, en googlant le tant redouté « burn-out », j’ai reconnu tous mes « symptômes » : fatigue, anxiété, sentiment de n’être pas à la hauteur. Ces fichus 6 cafés par jour qui me tiennent à peine debout. Et l’incapacité, pourtant, de dormir une fois que je suis au lit. Il faut dire que je tarde aussi. Je retarde ce moment où je vais fermer les yeux pour les rouvrir, avec ce sentiment qu’il ne s’est écoulé qu’une minute à peine, pendant laquelle j’ai quand même trouvé le moyen de rêver des élèves, et qu’il faut repartir pour un nouveau tour.

Je n’ai plus la force, la foi, la motivation.

Je suis en colère, je ne supporte plus aucune remarque, je n’ai plus aucune prise sur rien.

Je ne sers à rien, je ne suis pas à la hauteur.

Je n’ai plus envie d’en parler, de parler, d’être avec les autres. Seule la solitude, le soir, après le travail, m’offre un peu de réconfort après cette frénésie de la journée. Tant de monde dans le métro du matin et celui du soir ; tant de visages d’élèves, de bousculades, de questions ; tant d’assauts par les collègues, à peine franchie la porte de la salle des profs. Il n’y a guère que dans les toilettes qu’on peut espérer un peu de solitude. Cette fichue salle des profs n’a rien d’une salle de repos, ou de travail. Les conversations y sont constantes, les regards ne vous lâchent pas. Tout le monde a toujours quelque chose à vous demander pendant les 10 minutes de pause que vous grappillez le matin, puis l’après-midi, entre la course aux photocopies et celle à la machine à café.

Je ne sais plus. Toutes ces connaissances que je maîtrisais, tout ça devient flou à force d’être répété. Je perds le compte des jours, des heures.

Mes yeux grésillent du besoin de sommeil, comme juste avant une sieste, sauf que c’est du matin au soir.

C’est quoi un burn-out ? C’est un mélange de tous ces ingrédients :

  • Démotivation constante par rapport au travail
  • Irritabilité marquée, colères spontanées, pleurs fréquents
  • Attitude cynique et sentiment de frustration
  • Sentiment d’être incompétent
  • Goût de s’isoler
  • Sentiment d’échec
  • Baisse de confiance en soi
  • Anxiété, inquiétude et insécurité
  • Difficulté à se concentrer
  • Pertes de mémoire
  • Difficulté d’exercer un bon jugement
  • Indécision, confusion
  • Pensées suicidaires, dans les cas les plus graves

(source : https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=epuisement-professionnel-pm-symptomes-de-l-epuisement-professionnel )

En lisant cette liste, qu’est-ce que je me suis senti ridicule. Un cas d’école, un type qui cherche des excuses à son incompétence sur internet au lieu d’aller bosser. Tu crois qu’ils sont motivés, tes élèves ? Tu crois qu’ils ont envie de venir dans ton cours ?

Je suis allé voir un médecin, qui a confirmé mon auto-diagnostic. Ça m’a fait du bien. Il m’a surtout dit que je ne serais d’aucune utilité aux élèves en l’état, qu’on trouverait à me remplacer. On voit bien qu’il ne connaît pas l’Education Nationale. Remplaçable, et pas si utile. Voilà ce que je suis. Il m’a mis sous Xanax.

Depuis hier, je suis dans la zone grise de ces gens qui sont censés être au travail, qui ne sont pas censés être là. Je n’ose pas dire à qmes collègues pourquoi je suis en arrêt. J’ai honte. Mes amis trouvent exagéré qu’on m’ait mis sous médoc. J’ai honte. Je reçois des e-mails constants du boulot, j’ai passé la journée d’hier à régler des questions de sortie scolaire à distance, au lieu de me « reposer ». J’ai honte. Je reçois des textos des délégués pour savoir quand je reviens, comment faire pour réviser le bac blanc, ce qu’ils peuvent faire pour leur oral. J’ai honte. J’aurais quand même pu tenir un mois de plus, jusqu’à la fin des cours. J’ai honte.

Alors je suis là, à mon bureau, tentant d’écrire tout ce que je ressens, le plus sincèrement possible, sans vouloir faire pleurer dans les chaumières, mais juste en parler, pour qu’un “burn-out” ne soit pas que deux mots un peu flous. Je voulais y voir plus clair, c’est un peu le cas. J’espère que pour vous aussi.

21 réflexions sur « Burn-out »

  1. Cher Hussard Noir,
    Ne culpabilisez pas! Et surtout lâchez tout ce boulot que vous faites malgré tout.
    Je sais de quoi je parle puisque comme vous et pour des raisons assez similaires ( je suis remplaçante et pas encore titulaire ), je me suis retrouvée un matin aux urgences hurlant de douleur, la tête prête à exploser, la nuque coincée dans un étau. Après, un examen et une radio, l’interne débordé, me dit que c’est juste une petite crised’arthrose cervicale…
    Mon médecin traitant sera plus perspicace et décrétera, arrêt, kiné et anti-inflammatoires car comme je somatise à mort, mes muscles sont du haut du crâne jusqu’au milieu du dos durs comme de la pierre. Et un petit comprimé de diazepam le soir, pour cesser de gamberger et pour son effet myorelaxant.
    Au début, j’ai culpabilisé, je suis restée cachée sous la couette, pour que mes enfants partant en cours, ne me voient pas pleurer sur mon sentiment de nullité, j’ai engueulé mon mari qui n’y comprenait rien etc etc. Je ne cessais de revenir sur certains collègues idiots avec leurs piapias et ragots incessants et la direction qui ne l’était pas moins, ( on a beau se dire que cette personne n’est pas votre supérieur hiérarchique, son jugement fondé ou non fait du bien ou du mal ) les quatre à cinq PAP par classe auxquels il fallait penser pour les cours, les interros ( qui en arial 12, 14 ou 16, qui sa dictée à trous…).
    Puis petit à petit, grâce à d’autres collègues sympas eux et certains devenus des amis, à mes gosses qui ont fait encore plus les idiots ( un dîner entier avec des répliques de films, BDs, séries internet, chansons, est une séance thérapeutique très efficace ), au kiné, au toubib et au psy que j’ai décidé d’aller voir de moi-même, je remonte la pente.
    J’ai accepté un poste à mi-temps sur des classes « faciles », dans un établissement juste à côté de la maison ( gros coup de bol). Les sourires et les salutations tonitruantes des élèves me confortent dans l’idée que je ne suis pas nulle, mais bien que le système l’est lui. J’ai accepté de ne pas forcément y parvenir. Je préviens les élèves: attention aujourd’hui le cours sera didactique, ou aujourd’hui je ne suis pas d’humeur. J’insiste sur le fait que s’ils ont l’impression que ce que nous faisons ne sert à rien, un jour, peut-être dans 30 ans, ils découvriront que  » bon sang, mais c’est bien sûr ».
    Je suis encore très lente dans la vie de tous les jours ( une fois sortie des cours auxquels je consacre toute mon énergie ) et le soir c’est encore souvent open bar pour le dîner, car maman-prof comate à moitié sur le canapé. Mais, ça va.
    J’ai accepté de me recentrer sur moi-même, de pleurer comme un veau dans la voiture sur le parking du supermarché, d’envoyer poliment ou non l’importun selon son attitude, j’ai accepté d’être faible, imparfaite et merde à ceux qui, eux se le croient.
    Osez aller à fond dans votre burn out: hurlez, criez, allez taper dans un sac de frappe, pleurez deux heures d’affilée si cela vous chante, allez marcher au gré de vos envies etc etc
    Vos élèves se débrouilleront sans vous et vos collègues aussi. Leurs opinions on s’en tape, votre santé non.
    Vous n’êtes pas seul.
    Laurence

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  2. Bon sang, ce système de fous vous a exploité et détruit et en plus vous devriez avoir honte ?! Mardalor ! Vous avez craqué parce que vous, vous êtes humain, au moins, pas un robot ni un mouton. Quant à vos élèves, les malheureux… Ils seraient mieux n’importe où ailleurs qu’à se faire démolir eux aussi par cette hypocrisie sans nom d’éduc nat’.

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  3. Un conseil : votre santé physique et mentale passe avant tout. Aussi, reposez-vous sans culpabiliser ( comme vous le faites) et sans avoir recours aux médocs … conseil d’une ancienne prof qui y a laissé sa santé…vous êtes motivé par votre mission et consciencieux… contrairement au monde qui vous entoure. En plus des trajets…ne vous laissez pas écraser par vos collègues et les sorties…pas d’excès de zèle personne ne sera reconnaissant… personne ! Les temps ont changé mon petit..

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  4. Bonjour, j’ai lu attentivement votre billet et étant moi-même prof de français , je tenais à vous dire que je suis passée également par les mêmes sentiments et ressentiments . Mais au-delà de tous les symptômes que vous décrivez , j’ose vous proposer de regarder tous ces évènements et tout ce qui vous traverse d’un à autre angle : et si vous étiez surdoué ? ( ouh là là, qu’est ce qu’elle me raconte celle-là?) . Oui ça choque la première fois qu’on s’entend dire que c’est probablement le cas pour soi même . Mais écoutez donc : « et si »votre sentiment d’être un imposteur n’était pas tout simplement l’une des conséquences que d’être HP( adulte à haut potentiel)? « Et si »tout ce qui génère colère , frustration, laissitude n’avait pas pour seule et unique origine la douance ?( c’est ultra fréquent chez quasiment tous les HP). « Et si » votre irritabilité ne venait pas uniquement du fait de votre hypersensibilité ( et donc intolérance aux bruits , odeurs , et autres parasites de la vie quotidienne)? «  et si » votre agressivité n’était pas juste le fruit de votre frustration à l’idée du temps gâché à préparer soigneusement des copies et du manque de reconnaissance ? car étant HP on est (presque tous) perfectionnistes! Le fait de douter de soi même de ses capacités , bref tout colle à un profil HP! Peut être que ça vaut le coup pour vous de Googler «  adulte HP » et redites moi si vous vous reconnaissez. Bien sûr cela n’exclut pas que vous fassiez un burn ouf, mais vous comprendrez beaucoup mieux votre nature profonde, vous serez plus indulgent avec vous même. Et qui sait ? Peut être vous questionnerez vous sur votre futur job si d’aventure vous vouliez quittez l’enseignement …bon courage et bonne chance !

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  5. Il faut savoir aussi parfois s’extraire de la nasse. Tu as eu le courage de le faire. Il fallait poser un stop à cet engrenage infernal. Ce métier nous aspire corps et âme, peut vampiriser notre cerveau, notre vie. Qui a parlé de sacerdoce?
    La honte ressentie est normale, pèse sur nos épaules tout le poids de l’institution,du sort de ses malheureux enfants qui dépendent de nous…tel est notre sentiment coïncide-t’il avec la réalité? J’en doute. Quand on est malade on se soigne.
    Quand il s’agit de souffrance psychologique invisible, non palpable , non mesurable on tend à croire que cela dépend de nous,qu’il ne tient qu’à nous d’aller mieux. Tout ne fonctionne pas avec le ressort de la volonté voire de la bonne volonté. Tu en es une preuve vivante.
    Quand on est malade on se soigne on prend du temps pour cela.
    C’est d’une telle évidence une fois énoncée.
    Ne minore pas ce que tu vis.
    Tu ne blâmerais pas un ami souffrant d’un glaucome de ne pouvoir assumer sa charge de travail.
    Il s’agit de ton existence, avec et hors école, prends le temps de te soigner, de comprendre, d’aller mieux. Tu n’es pas indispensable quand bien même tu le penserais ou que tout/tous tendrait à te le faire croire. Pendant ma longue période de TZRIAT j’ai remplacé des dizaines de collègues en souffrance, en rupture qui refusait le contact parfois et je les comprends. On ne doit pas tout à ce métier quand bien même il est incarné par d’autres destins, pour vivre on se doit d’abord et avant tout TOUT à soi-même.
    Ne dis pas le motif de ton arrêt à tes collègues car il transpire de ton propos bien peu de bienveillance. Tu es malade, il s’agit de toi, ton intimité ce n’est pas parce que nous sommes des agents publics que notre intimité doit être livrée à tout à chacun.
    L’an prochain refuse la charge de 3HSA argue du fait que ton état ne te le permet pas. Quand tes collègues ont eu besoin de ton accord pour avoir leur fabuleux emploi du temps elles n’ont pas songé à ton bien-être personnel. Si toi tu n’y songes pas personne n’y songera à ta place. Quoique tu fasses,dises,penses sois toi-même fais en fonction de ton appétence ou de ton absence d’appétence il vaut mieux être soi et agir comme on l’entend et être en paix avec soi-même qu’aspirer à l’aval de ses pairs et ne récolter qu’ingratitude voire indifférence face au service rendu.
    Quand on est malade on se soigne.
    Mes parents sont de petites gens analphabètes venues d’un autre pays qui m’ont dit un jour oú je leur racontais mes mésaventures zepiennes : « Tu sais s’ils veulent travailler , coopérer c’est bien mais s’ils ne veulent pas protège-toi et qu’ils aillent se prendre un mur. Certains ne comprennent pas les mots, l’aide proposée ils ont besoin de se prendre la claque de la vie pour réaliser et tu n’y changeras rien ».
    Je te les transmets.
    Courage. Soigne-toi bien et reviens ou pas mais soigne-toi reviens à ton rythme à la vie tout court indépendamment de l’école. C’est là l’essentiel.

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  6. Je vis la même chose, la culpabilité d’être absent.e pour une raison qui ne se « voit » pas, me ronge et je peine à remonter la pente, six semaines d’arrêt, un AD et le xanax, je me retrouve tellement. Prof de lettres également…Bon courage, la méditation et l’entreprise d’une thérapie m’aident à accepter ce temps que je prends pour moi, pour me reconstruire, j’ai recours à l’ostéopathie aussi…Quelques pistes. Décupabiliser, arrêter de faire du présentéisme, être à soi, dans l’instant présent.

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  7. Bonjour Le Hussard Noir,

    Je suis tombée par hasard sur ton blog et sur cet article.

    Je suis moi aussi prof de lettres mais en collège REP +. Je me reconnais dans ce que tu dis et je compatis à ta situation et la comprends. Notre métier est malheureusement terriblement ingrat par rapport à la somme de travail abattu, à l’absence de compréhension et de reconnaissance du système éducatif, des collègues, des parents, des élèves… Si nous ressentons ce sentiment d’écœurement c’est parce que nous sommes des personnes humaines qui souhaitons faire notre métier consciencieusement. Mais voilà, le système et la société ne nous soutiennent pas. On aura beau faire et refaire nos cours pour qu’ils soient parfaits à nos yeux, on aura beau évaluer les élèves régulièrement, essayer de corriger les copies à temps, les retravailler en classe, suivre les élèves, prévenir et rencontrer les parents…, ce travail ne touchera finalement que peu d’élèves. C’est pessimiste ce que je dis mais c’est le problème de notre société aujourd’hui et ce problème ne touche pas seulement les enseignants mais aussi les personnels hospitaliers, les pompiers, les policiers..: les gens qui proposent un service et qui veulent rendre ce service du mieux qu’ils peuvent. Mais sans soutien du système et avec cette vision de la société (avant tout consumériste) qui nous perçoit comme des nantis, tout ce qu’on pourra faire n’aboutira pas toujours. Alors, c’est difficile à accepter mais il faut se dire qu’on est humain, qu’avant tout, ce métier nous aide à vivre, plus ou moins décemment (et encore…), mais qu’on ne vit pas pour ce métier. On a droit d’être faillible et parfois de ne pas être en forme ou d’être malade. Tu es arrêté(e), et bien il faut que tu en profites pour te reposer et ne surtout pas travailler : fais ce qu’il te plait, lis, regarde des films, cuisine, vois tes amis, ta famille… Tu sais ça, peu de gens imagine qu’on n’a pas le temps de le faire car on pense trop souvent que nous ne sommes que des profs qui arrivent en classe avec un cours tombé du ciel et que lorsque l’on rentre chez nous c’est pour ne rien faire ou pour noter injustement leur enfant alors qu’on se casse la tête à préparer, re-préparer des cours, évaluer les copies du mieux qu’on peut
    Peu de gens, et même des proches de profs (combien de collègues évoquent l’incompréhension de leur conjoint(e) par exemple), imaginent que ce travail, nous le faisons souvent passer avant notre vie de famille, nos relations amicales, et surtout notre santé. Alors, en toute honnêteté, je t’encourage à penser avant tout à toi. Tant pis pour le lycée, si tu es en arrêt c’est pour arrêter de travailler, pour te reposer et reprendre des forces. Si tu travailles chez toi, tu n’auras que peu de retours de tes collègues et des élèves et tu seras frustré(e) de voir que tu t’es donné tant de mal à rattraper ce que tu ne pouvais pas faire au lycée, et surtout tu ne te seras pas reposé(e).

    J’espère que ces mots pourront t’aider. Tu n’es pas seul(e) dans cette situation beaucoup d’entre nous sont fatigués de ce boulot même 2, 3 ans après le stage parce qu’on s’investit. Mais voilà, on n’est avant tout des personnes humaines et pas que des profs, il faut aussi prendre soin de soi et profiter de la vie avant de pouvoir être disponible pour les autres.

    Bon courage et bon rétablissement =)

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  8. Même chose pour moi. Etablissement REP+, réveil à 5h40 pour faire mes 200km quotidiens en voiture depuis maintenant 6 ans (!), une administration qui donne envie de se cogner la tête contre les murs, des chefs incompétents, aucune reconnaissance, et au final, une patience et une envie qui s’émoussent dangereusement et l’impression que mon travail n’a plus de sens. J’ai clairement été en burn-out l’an dernier, mais je ne me suis jamais arrêtée. Je le regrette. Cette année, j’ai enfin exigé un emploi du temps sur 3 jours et ça fait une différence même si ça ne résout pas tout. Le fait de ne pas avoir de médecine du travail quand on fait un métier aussi drainant que le nôtre est une honte absolue, d’autant plus que c’est une obligation pour tout autre travailleur…

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  9. J’ai été prof non titulaire, je ne le suis plus. Travailleur social de formation et à la fin de mon diplôme un proviseur m’a proposé de faire cours à des BEP carrières sanitaires et sociales, c’était nouveau pour moi, un challenge à relever sitôt sortie de ma formation….

    J’y suis allée….j’ai déchanté…manque de moyens, 15h de cours par semaines mais 30 de plus pour préparer les séquences, séances de cours, interrogations et corrections…je n’ai pas appris à être prof j’ai appris à être bouche trouver dans un système en souffrance face à des ados désabusés et malheureux de subir un système scolaire lourd et basé sur la méritocratie….

    Et moi…j’ai sombré, tête la première, à passer tout mon temps libre à préparer des cours ou à remplir pronote, à mal manger oir à oublier de le faire et petit à petit à n’en plus dormir….

    Mon médecin a dis stop et m’a fait hospitalisé ….j’ai pleuré beaucoup, j’ai dormi et j’ai compris que ce système m’avait épuisé….cela a duré 4 ans avant que je m’écroule et j’ai mis un an à m’en remettre….

    Prenez du temps pour vous! Arrêter de travailler de chez vous, cela ne vous aide pas vous ! Car vous êtes la priorité dans ce que vous vivez ! Accepter cet état de fait n’est pas simple mais elle sera salvatrice . Bon courage

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  10. J’ai été chamboulée, littéralement ébranlée par ces mots et phrases. Sachez que je vous donne toute la force que je puis posséder et suis derrière vous. Vous venez de dévoiler la face cachée de ce métier si souvent dénigré, critiqué, et l’on prend conscience de la difficulté de celui-ci ! Vous ne devez pas avoir honte et croire en vous, parce que vous en valez la peine !
    Vous jouez un rôle majeur chez l’élève, qui, en pleine formation, apprend à former son jugement. Vous lui léguez des connaissances essentielles à la vie, vous lui apprenez à s’exprimer, mais vous lui faites aussi découvrir de sublimes implicites dans les livres qui nous font, chaque jour, grandir. Vous êtes un guide, un ENSEIGNANT, celui qui est indispensable dans l’éducation d’un enfant. Les gens oublient toujours de dire le positif, de valoriser les choses, mais moi je n’en doute pas, vous êtes un bon professeur ! Vous n’êtes pas arrivé ici par hasard et votre passion vous guide. Elle n’est pas vaine.

    Vous avez, vous aussi le droit d’être fatigué, diminué. Vous restez un être humain derrière la carrure de professeur que l’on vous donne et vous êtes comme un homme lambda, doté de sensations et de sentiments. Alors n’ayez pas honte de vous sentir ainsi. Vous devez pouvoir souffler, faire une pause. Le plus important reste votre santé. Vous devez vous reposer.
    Je suis de tout coeur avec vous dans cette période difficile mais ne baissez pas les bras.

    Simone De Beauvoir l’a dit : C’est dans la connaissance des conditions authentiques de notre vie qu’il nous faut puiser la force de vivre et des raisons d’agir. »

    Croyez-moi, je suis une élève, et je crois en vous !

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  11. Bon courage cher collègue,
    Je suis passée par là en 2012 ; le jour de la pré-rentrée, j’ai craqué après avoir nié et repoussé l’échéance en fin d’année scolaire ; le brouillard, l’impossibilité d’envisager le lendemain, de me projeter dans l’avenir, l’épuisement pour même les tâches les plus simples. Mais à l’époque le 1er psy a parlé juste d’un peu de repos et le suivant, de dépression mais sans la rattacher au travail. Maintenant je sais ce qui est arrivé. Aujourd’hui, j’ai changé de collège pour un plus familial, à taille humaine mais je n’ai pas encore repris à temps plein. C’est pour dire qu’il faut prendre son temps. J’espère que vous trouverez des collègues prêts à vous écouter (déjà) et à vous aider (à vous attendre, à vous soutenir dans les coups de mou) quand vous irez mieux. Mais surtout aimez-vous ; il m’a fallu des semaines pour apprendre à me faire plaisir et à couper les ponts. Donc, dès maintenant, coupez le mail, le tél : vous êtes en arrêt maladie, DONC reposez-vous et ne communiquez plus avec le lycée. C’est terrible quand on est scrupuleux mais c’est vital.
    Courage !!!

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  12. Cher collègue, n’aie pas honte de ta situation. Je voulais te faire part en commentaire de quelques pensées que j’ai eues en lisant ton article :
    – D’après ce que je comprends à propos de la répartition de service, la honte, ce sont tes minables collègues agrégés qui doivent l’avoir. Ancienneté dans l’établissement, titulaire de l’agrégation… tout prétexte est bon pour utiliser les autres et leur laisser les miettes, pour profiter au maximum, avoir un super EDT, et tant pis si les nouveaux collègues « simples certifiés » héritent de situations impossibles… Honte à tes collègues.
    – On travaille pour gagner de l’argent et vivre (même si on aime son travail), et pas l’inverse ! Ta santé est mise en danger dans l’immédiat et tu ne peux pas continuer à travailler. Ton médecin ne connait pas l’EN comme nous, mais il a raison : le système doit pouvoir te remplacer (ça ne veut pas dire que tu es inutile, mais que d’autres peuvent prendre le relais et assurer ta mission), le système, donc, doit pouvoir te remplacer. Tu n’as pas à culpabiliser s’il n’y arrive pas. Imagine qu’il t’arrive un accident de voiture ou une maladie grave, tu ne pourrais pas, sur ton lit d’hôpital ou en pleine chimio, organiser tes sorties scolaires ! Hey bon sang, on n’a qu’une vie !
    – Tiens bon ! Même si on ne se connait pas, je suis de tout coeur avec toi !

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  13. Bonjour,
    J’ai été très touchée par votre témoignage. Je souhaitais juste vous dire que si pour l’instant elle vous fait souffrir, votre sensibilité est votre force. Vous êtes parfois déçu par votre travail ? N’est-ce pas la preuve que vous avez conscience de ce qu’est le bon travail et que travailler correctement vous tient à coeur ? Vous vous inquiétez des conditions apocalyptiques dans lesquelles vous exercez (je suis contractuelle remplaçante en collège, « apocalyptique » n’est pas trop fort !) et même de vos élèves… alors que vous pourriez juste profiter du système en pensant que ça ne peut pas être pire de toute façon. Vous avez la vocation, la conscience professionnelle, l’envie de transmettre… ces valeurs viennent se briser sur le mur de notre société actuelle et c’est très triste. Mais ces valeurs, c’est vous, ce qui vous définit, un homme bien qui est admiré : regardez les commentaires !
    Prenez soin de vous, reposez vous, remettez-vous vite… et ne vous dévalorisez plus. Vous n’êtes pas fragile et incapable, vous êtes conscient et animé de désirs. C’est une chance immense. Après,à l’impossible, nul n’est tenu. Bon rétablissement.

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  14. cher collègue,
    on ne choisit pas de tomber malade et on ne choisit pas sa maladie..
    imagine que tu te sois cassé une jambe, tu dirais c’est vraiment pas de chance ! mais tu ne culpabiliserais pas ou pas à ce point.
    dans ton cas la culpabilité est un poison, en plus le burn out frappe justement les plus investis.
    tu n’es pas en état de travailler, c’est difficile à accepter mais c’est momentané.
    prends le temps qu’il faut, parle à des gens de confiance, sors, fais-toi plaisir. si tu n’y arrives pas encore, accepte le.
    courage

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  15. C’est dimanche, je me lève et poursuis mes recherches sur le burn-out, que mon médecin a écrit noir sur blanc, il y a dix jours de cela. Je reprends dans trois jours, l’angoisse monte, alors il faut vite trouver les réponses à mes interrogations. Grâce à mes lectures nombreuses, j’en connais enfin la cause, comme vous, je me reconnais dans les symptômes, ouf, enfin, j’ai réfléchi pour moi.
    Dix jours et toujours en quête de solutions… que l’EN n’offre évidemment pas, ou peut-être si, bien cachées, au fond d’un site de telle ou telle académie, dans un article publié il y a peut-être dix ans, mais le soutien/suivi psychologique que j’ai demandé a trouvé pour l’instant une seule réponse : « Vous souhaitez démissionner ? Changer de carrière ? ». Pas de réponses pour nous les passionnés, les épuisés par l’amour et l’investissement perpétuel jusqu’à l’oubli total de soi. Rien.
    Et je commence à accepter, que comme d’habitude, dans l’EN, je me débrouillerai, je trouverai des solutions moi-même, pour moi cette fois, je l’espère.
    Mais ce matin, ce dimanche matin, je vous lis, vous aussi rédacteurs de commentaires, et à tous, j’adresse un grand merci. De me dire, d’insister: je ne suis pas seule. Et ça me donne de la force, l’envie de me battre pour réussir à continuer, à reprendre, à aimer de nouveau et tout cela en ne me négligeant pas.

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  16. J’ai le cœur serré en vous lisant.
    Deux actions à faire à court et à long terme.
    À court terme, vous éteignez votre téléphone, vous fermez votre boîte mail. L’établissement va s’en remettre, vos collègues aussi.
    À long terme, il faut accepter que votre corps vous a envoyé un signal précieux et vous poser plein de questions. Pourquoi vous depréciez vous autant ? Pourquoi faites vous passer le confort d’à peu près tout le monde, de vos collègues jusqu’aux élèves, avant le vôtre ? Pourquoi laissez vous dire à vos amis que votre souffrance est du chiqué ? Un psy peut vous aider à sortir de cet engrenage. Je vous souhaite plein de courage ! Et souvenez-vous que le burn out ne touche que les gens très investis dans leur travail. Personne ne doute de votre bonne volonté !

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  17. Bonjour Monsieur,
    Comparé aux autres personnes ayant commenté, je ne peux comprendre ce que c’est d’être professeur de lettres ou même de toutes autres matières. Je ne peux pas comprendre ce que vous ressentez, ni même affirmer que ça ira car je n’en n’ai pas la moindre idée.
    Mais je souhaite quand même vous dire une chose. Je ne suis pas une de vos élèves, certes. Mais vous avez l’air d’être un bon professeur, appliqué et motivé. Et ce genre de professeur, qu’on le veuille ou non, sont toujours apprécié.
    Et je dis ça en connaissance de cause, je suis lycéenne dans un très gros lycée de REP+ et je sais comme les classes peuvent être épuisantes. La mienne a causée un certain nombre de problème tout en étant loin d’être la pire de toutes les secondes.
    Dans ma classe, nous avons deux professeurs qui arrive à maintenir la classe calme. Je ne m’attarderai que sur une seule d’entre elle. Notre professeur d’histoire-géographie est motivée, passionnée par ce qu’elle fait et ça se fait sentir. Pour nous motiver et nous maintenir concentrée, elle a, un jour où c’était franchement le bazar (pour ne pas dire le gros bordel), elle s’est mise à comparer l’histoire de France et d’Ecosse (nous parlions à ce moment de Marie Stuart) avec la série Games of Thrones et contre toute attente, ça a fonctionné.

    Tout ça pour dire, Monsieur le Professeur, que nous élèves ne pouvons pas comprendre ce que vous vivez. Que nous ne voyons que la face visible de l’iceberg. Mais que cette face visible est tellement géniale lorsque nos professeurs sont impliqués, que ce n’est pas un problème d’aller en cours.

    Donc, en résumé, je suis persuadée que vous êtes un bon professeur et que vos élèves vous apprécient. Et même si vous ne satisfaites pas tout le monde, il y aura toujours des élèves qui, même s’ils ne le dirons jamais (parce que l’honneur et la loi du moins faible et du moins sentimentale règne dans les classes), vous adorent.

    Une élève qui est arrivée là sans trop savoir comment, en lisant le journal

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  18. N’ayez pas honte… J’ai ressenti cela aussi. Le système éducatif ( comme partout ailleurs malheureusement) nous broie sans qu’on le voit venir. Et puis tiens, une bise en passant ;-).

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